J'étais fort loin de ma ville natale cette nuit-là. L'heure déjà bien avancée me décida à trouver une auberge afin d'y trouver refuge. Je marchai encore une lieue avant d'apercevoir une auberge. Je frappais et vis un œil me scrutait par le judas. L'aubergiste me répondit qu'il fermait et n'acceptait plus de clients. J'insistais auprès de ce maraud lui promettant moult pièces d'or pour son accueil. Le misérable me répondit que la nuit n'était pas sûre et que d'étranges phénomènes se produisaient. Il refusa donc que je m'abrite sous son toit. La peste soit de ce faquin! Je repartis continuant mon chemin en espérant revoir bientôt une auberge. Mais la campagne environnante était déserte et j'eus tôt fait de me résigner à marcher jusqu'au lever du jour. La nuit était sombre et froide, une brume épaisse comme étouffante s'abattit bientôt sur la forêt. Cet endroit n'était pas rassurant mais il ne convenait pas à un homme de mon statut de s'inquiéter telle une fillette perdue loin des jupons de sa mère. Et j'étais armé que diable! Et bon bretteur de surcroît! Alors que je cheminais à travers bois j'entendis une voix m'intimant l'ordre de m'arrêter. Je ne crois pas aux esprits c'est pourquoi je sus immédiatement que j'avais affaire à des brigands. Trois de ces misérables sortirent des fourrés devant moi. Deux autres me coupaient toute retraite. Je dégainais mon épée et leur promis de les passer au fil de mon épée s'ils ne fuyaient pas sur le champ. Mais ils avaient le nombre pour eux et si bon bretteur que je fus je tombai rapidement à terre touché à la cuisse après que j'eu eus occis deux. Un de ces lâches s'approcha de moi et me transperça la poitrine de sa lame mettant un terme à ma vie. J'étais mort, c'était un fait certain et pourtant ma conscience ne s'était éteinte, quel fait étrange. L'esprit demeure-t-il après que le corps n'ait péri? Mais plus que cette question , un autre sentiment me tourmentait. La vengeance parcourait mon corps et brûlait chaque parcelle de mon corps, de mon âme. Que ne donnerais-je pour pouvoir me venger de mes assassins! C'est alors que Mortanius fit son apparition. Le nécromancien venait me proposer un pacte. Il me demanda si je désirais me venger de mes agresseurs. Je lui répondis que rien n'était plus important à mes yeux. Il proposa alors de me donner les moyens d'accomplir cette vengeance, il m'offrit de me redonner vie mais sous quelques conditions. Je ne l'écoutai pas et acceptai de suite son offre. Je me réveillai plus tard dans un sanctuaire. J'étais en vie mais je ressentais quelque chose d'anormal. La voix de Mortanius retentit alors dans le sanctuaire. Il me décrivit ma nouvelle condition. J'étais désormais un vampire, un prédateur buveur de sang. J'étais bouleversé. Mais après tout peu m'importait d'être un vampire du moment que la vengeance se faisait mienne. Je quittai ce sanctuaire non sans apercevoir les quelques jeunes filles enchaînées aux murs hurlant, implorant ma pitié. Un présent de Mortanius. Une fois dehors je me mis en quête de mes agresseurs. Je ne tardais pas à les retrouver. Ils furent surpris et horrifiés par ma nouvelle condition. La peur se lisait sur leurs visages. Je n'eus aucun mal à me défaire de ces piètres adversaires. Emporté par ma fureur je bus leur sang. Ma vengeance avait eu lieu. Désormais je ne savais plus que faire. Mais j'étais grisé par les nouvelles possibilités qui m'étaient offertes. Ma force était bien plus importante qu'auparavant. J'errai et décidai d'aller au sanctuaire des neufs piliers de Nosgoth. J'y rencontrai Ariel gardienne du pilier de l'équilibre, du moins son fantôme qui m'apprit qu'elle avait été assassinée et que la corruption régnait au sein de la confrérie des gardiens. Elle me demanda de tuer les les huit autres gardiens afin de restaurer les piliers et l'équilibre de tout Nosgoth. J'acceptai cette quête car je pensais que mes nouveaux pouvoirs me permettraient de sauver mon univers. Je regagnai mon sanctuaire et me reposai. Après mon repos je bus le sang d'une des jeunes sacrifiées et partis en quête du repaire de Nupraptor.
Il y a longtemps ,déjà que j'ai entamé cette quête. Elle touche désormais à sa fin. J'ai tué les neufs gardiens et restauré tous les piliers à l'exception de celui gardé par Mortanius ma dernière victime. Si je le restaure l'équilibre sera restauré. Mais il me faudra donner ma vie. Durant cette quête j'ai combattu des humains,des démons,des monstres,j'ai tué les gardiens corrompus,des innocents également. J'ai acquis une puissance terrifiante et le sang n'est plus une nécessité mais un plaisir désormais. Alors pourquoi sauverais-je ce monde? Pourquoi prendre de risque?Pour finir comme Vorador? Non,il n'en est pas question. Nosgoth sera mienne,quelque en soit le prix.
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Ven 23 Mai - 12:49
J'ai bien apprécié l'usage du vocabulaire d'époque tout au long du texte ("maraud", "bretteur", "la peste soit de ce faquin"...) et la narration est encore une fois impec'. 
