IRONIC FANTASY, Livre I : épisode 2

IRONIC FANTASY épisode 2 : Longue nuit pour un chevalier du Roi.

Citadelle d'Orbetz, 0h25. Après une course effrénée, nos vaillants chevaliers sont enfin arrivés en zone sécurisée, loin de tous taureaux. Quelques peu fatigués par cette virée nocturne, ils décident de faire une pause dans un des somptueux jardins de la Citadelle avant de rentrer dans leur chambre.

- Madmath : Echappée belle on l'a, ouf !
- Benj : Quelle course les amis, jamais j'aurais pensé en être encore capable.
- Madmath : C'est fou comme taureaux donner ailes !
- Benj : Tu veux bien parler correctement toi, tu me saoules ?!
- Madmath : Crevé !
- Grattak (se parlant à lui-même) : Je l'ai sauvé de ces monstres hideux, mon précieux ... Il est à moi !...
- Floralis : Hé les gars, vous savez où est passé GD ?
- (tous ensemble, sauf Grattak) : ...

- Benj : Ce niais s'est vautré dans un royal thuya tout à l'heure, il est sûrement encore dedans, non ?
- Floralis : Justement non. Plus une trace du Chevalier Subtil aux alentours, à part un thuya complètement défoncé et une nouvelle barrière en ruine.
- Grattak : Hein ?
- Madmath : Encore un attentat du Chevalier Subtil sur une barrière du royaume...
- Benj : Et à quoi servait cette barrière ?
- Grattak : Apparamment...
- Floralis : C'est celle qui bloquait l'entrée du labyrinthe pour la nuit...
- Madmath : Et merde...
- Benj : Bon, bah mission les gars !

C'est ainsi que nos quatre gaillards partirent à la poursuite de leur compagnon, égaré, complètement torché dans le plus grand labyrinthe du royaume. Quelques minutes plus tard.

- Benj : Encore merci pour cette galère, hein, j'ai toujours adoré les marches de nuit dans un labyrinthe accueillant comme celui-ci.
- Floralis : Tu vas arrêter de bougonner oui, en plus tu craches ton venin sur une personne qui n'est même pas présente.
- Grattak : Sans vouloir la ramener, je crois que c'est justement pour cette raison qu'il tire la tronche.
- Madmath : De toute façon vu son état, il doit pas être bien loin...
- Grattak : Sauf s'il fait comme l'homme de la légende, ce guerrier des temps anciens, qui un soir de bonne beuverie partit en rigolant vers le pays de St-Georg-sur-Houblon... La légende dit qu'il ne réapparu jamais !
- Benj : C'est qu'un ramassis de niaiseries. Le fameux Césaire de la légende, hein... Un tel homme ne peut avoir un jour existé !
- Floralis : Et je ne crois pas que St-Georg-sur-Houblon soit dans cette direction... Continuons au lieu de se chamailler inutilement.

Pendant ce temps là, dans un coin sombre du jardin, à quelques mètres seulement de l'endroit où se trouvaient nos vigilants Chevaliers du Roi, se tient une silhouette inconnue. Cette silhouette de taille massive semble porter un lourd fardeau sur son dos, comme une hotte remplie à bloc. L'ombre se faufilait discrètement à travers les haies, marchant de manière habile et ramassant quelques nains de jardins installés de-ci de-là pour les rajouter à son butin.

- -Silhouette inconnue- : C'est 'miiignon tout ça ! La pêche a été bonne ! Retournons à la boutique, j'ai un tas de trucs à vendre.

Les seuls mots que sa gorge lui permit de prononcer, aprés un cri de douleur effroyable furent : I believe I can fly. Il ne savait d'ou venait cette étrange expression ni comment il avait fait pour les prononcer.
Maykeul-Otaku, le guerrier volant, atterit lourdement sur le sol verdoyant d'un prés. Avant de sombrer dans un sommeil profond, il entendit quelqu'un dire d'une voix étouffée : Bon, bah mission les gars.
Quelques minutes plus tard, il s'eveilla, dans le même état qu'aprés avoir abusé de son fameux onguent. Maykeul s'assit, se massa le crane avant de pousser un cri. La sensation qu'il avait était différente... Il manquait quelquechose.. Quelquechose de petit, quelquechose...
"Meeerde, mon doigt !" s'écria Maykeul d'une voix habitée par la panique.
En effet, en s'aidant de la froide lueur de la lune, il explora les alentours et ne tardit pas a découvrir un auriculaire, planté dans le sol mou.
"Je dois réver" se dit-il. A l'instar de son idole, un écossais au nom composé, il pris une feuille, un baton et un peu de salive et reussi à stopper l'hémoragie, à fabriquer une paille et à confectionner un gant rudimentaire. Il ne savait pas a quoi la paille lui servirait, mais poussé parun élan créatif, il avait usé de son talent sans but précis.
Absorbé par son travail, il n'avait pas remarqué un homme, allongé sous un noisetier. Le sieur ronflait bruyament et semblait récupérer d'une dure épreuve. A coté de lui, une barrière était posée et, 20mètres plus loin, des hautes haies délimitaient l'entrée d'un couloir fait de verdure. Maykeul reconnu alors l'homme qui avait fait preuve d'une grande force quelques instants plus tot. Mais d'une grande bétise aussi, en libérant la bestiole qui l'avait propulsé dans les cieux étoilés.
"C'est a cause de lui que mon si joli doigt est lamentablement échoué sur le sol. Je le hais. Si seulement je pouvais... Si seulement.. Mais il est bien trop grand et surtout bien trop saoul pour que je puisse tenter quoi que se soit. A moins que... Mais oui ! Je sais."
C'est alors que Maykeul décida de se mettre en route pour le vieux quartier du chateau d'Orbetz. Il y'avait là bas un endroit apellé le Bazar du Bizarre. Pour peu que l'on soit attentif, on pouvait faire de magnifiques affaires pour un prix modique.
Maykeul regarda une dernière fois le colosse assoupi au pied de l'arbre.
"Nous nous reverrons. Et tu auras intéret a te tenir pret !"
Le guerrier se mit en route, bien décidé a se venger de ce chevalier bourrin.