Takeshi Ouistiti dégénéré
Messages : 119 Date d'inscription : 26/04/2008 Age : 36 Localisation : en quête de soi(e)
| Sujet: Metal Gear may cry Dim 4 Mai - 4:06 | |
| Metal Gear may cry Voilà, le titre est annoncé, le décor est planté. Mais quel décor au juste, me direz-vous. Un décor tout simplement féérique, aussi indicible que l'invisible dont il se nourrit et atteignant les plus pures formes éthérées de l'imaginaire, ravissant l'esprit qu'il pénètre au plus profond de son essence. Je vais tenter ici de vous décrire un peu ce décor, en évoquant mon tout dernier coup de cœur dans cet art qui jamais ne cessera d'habiter mon être ; vous l'aurez compris, il s'agit bien d'elle, la musique. Je dis bien tenter, car il est des choses selon moi qu'il est impossible de définir, qui ne peuvent totalement être expliquées, là où les mots se taisent et où l'action fait place, quand le ressenti des notes opère au plus profond de notre esprit. Mais baste ! L'on peut toujours tenter de s'approcher de l'idée, afin de lire en nous-même et l'extérioriser, essayer de lui donner vie... pour finalement l'offrir aux autres. Après tout, n'est-ce pas là l'essence même de la communication ?
Tout commence en chœur, un cœur tout en douceur, porté à la lumière de ces voix solennelles aux allures tant inquiétantes que rassurantes. En fait, tout commence par une seule note. Un son de cloche, ni trop grave, ni trop aigu, du moins suffisamment médium pour que l'on ne réussisse pas à trancher entre le glas qui sonne, et Niké revenant d'entre les morts. Tout le long de l'ouverture, les notes orguesques semblent annoncer la fin... Fin de tout, début d'une ère apocalyptique, le tout porté par ce chœur si ambigu qui nous balance sans cesse d'une émotion à l'autre, tendant toutes deux à s'opposer.
Puis viennent les douces notes du piano, qui ramènent brusquement l'espoir dans ce chœur, soulevant le notre d'un léger soupir. Son rythme presque allegro redonne vigueur et tonalité, tandis que les percussions chantent, exhortant cet instinct martial plus ou moins enfoui ; ils parlent au courage. Un quasi silence opère alors... nous laissant nous fondre dans la nuit au rythme des tambours revigorants, bercés par les cordes envoûtantes, nous laissant également en proie à l'inconnu, au suspense qui fait se mettre sur ses gardes, avançant prudemment dans ce territoire hostile où la mort semble roder à chaque détour... Les cuivres débarquent, venant soudainement accompagner nos autres protagonistes pour amplifier cette impression de progression tant tactique qu'épique. Le clavier reprend alors la tête, effaçant presque le reste de la troupe pour nous porter dans un solo d'espoir héroïque. Il galvanise le cœur et l'esprit, aidé de ses acolytes de cuivre qui apportent cette fois la mélodie, sublimant l'aura épique du personnage et transcendant le parcours redondant de son odyssée tragique et onirique. Puis ils se taisent, ou presque, accompagnant le tintement léger du piano dans un respectueux murmure. Le clavier sonne alors plus triste qu'à l'accoutumée, comme résigné du sort que le héros inflige aux autres et à lui-même. Il semble verser dans une pointe aiguë, une larme de tristesse et de joie, une larme de vie... avant de retourner crescendo dans l'ascension héroïque qu'ont entamé les cuivres. Le vent caresse son visage humecté tandis que l'astre du jour réchauffe de ses premiers rayons de lumière. Ses yeux regardent le ciel émerger des ténèbres et prendre vie à nouveau dans le chant triomphant de sa gloire éphémère... Encore une victoire amère.
Le crescendo prend fin, subitement. Aussi soudainement que son périple avait commencé, aussi brusquement que les vies qu'il a prise, aussi prestement qu'il rendra son dernier souffle... Aussi promptement que l'histoire prendra fin. _________ Tout ceci est livré sur le vif, donné sur l'instant des notes, et donc presque entièrement décousu, alors qu'actions et sensations, histoire et sentiments, images et mélodie se mêlent dans mon esprit. Ce coup de cœur est en effet double, puisqu'il est à la fois mélomane et vidéoludique. Une parfaite symbiose, je dirais même une complète harmonie. Ce coup de cœur, le voici.
[Titre cliquable renvoyant à l'œuvre décrite]
Dernière édition par Takeshi le Dim 8 Fév - 21:41, édité 1 fois | |
|
rurouni Maire de Mystline
Messages : 565 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 36
| Sujet: Re: Metal Gear may cry Dim 4 Mai - 4:49 | |
| - Takeshi a écrit:
- [...]aidé de ses acolytes de cuivre qui apportent cette fois la mélodie, sublimant l'aura épique du personnage et transcendant le parcours redondant de son odyssée tragique et onirique.
Ces cuivres me filent des frissons à chaque écoute ! (le passage de 2:10 à 2:44 ) Superbe morceau, même après des centaines d'écoute, je m'en lasse pas. Et sinon, très bon texte ! Excellente description des émotions que transmet cette musique. | |
|
Joe Cooker Eleveur de goélands névrosés
Messages : 399 Date d'inscription : 10/04/2008 Age : 35
| Sujet: Re: Metal Gear may cry Sam 12 Juil - 14:43 | |
| Très bon texte,le sujet ets maitrisé,la narration décousue s'adapte parfaitement à la progression musicale.Le champ lexical est richement fourni quoiqu'un peu jargonnant par moments. | |
|
Takeshi Ouistiti dégénéré
Messages : 119 Date d'inscription : 26/04/2008 Age : 36 Localisation : en quête de soi(e)
| |
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Metal Gear may cry | |
| |
|