Qui vous dit que ce monde n'est pas l'enfer d'une autre planète?

Plus que deux chargeurs. Il va falloir que je fasse attention à mes munitions. Je m'arrête pour souffler un peu. Là une vague de désespoir m'envahit. Je ne vois pas comment je pourrais survivre,comment je pourrais m'en sortir. Je suis condamné. Je suis alors pris d'une crise d'angoisse,ma respiration s'accélère brutalement,je suffoque,mes muscles se tendent. J'essaye de me calmer,de penser positif,de reprendre espoir. J'essaye de croire en mes chances de survie. Ma respiration redevient normale,je vais mieux. La crise est passée. J'entends du bruit. Quelque chose s'approche. Je serre la crosse de mon arme et me remet en mouvement. Je dois éviter la confrontation directe afin d'économiser mes munitions. J'ai peur,terriblement peur. Peur de ce qui pourrait arriver,peur de la mort. Mais j'ai quelque peu repris espoir,je ne vais pas me laisser abattre,je me battrais jusqu'au bout. Je défendrais ma peau jusqu'au bout. Je me déplace le plus silencieusement possible. Je ne dois pas me faire remarquer. Je suis seul contre tous,ma seule chance d'en réchapper:la fuite. Je pénètre dans un bâtiment au bout de l'allée. C'est une sorte d'entrepôt. Un endroit idéal pour se cacher. Mais je dois quitter la ville. Je vais chercher une sortie,une issue qui mènerait vers la sortie de la ville. J'arrive dans un couloir et j'aperçois une silhouette par terre. Je m'approche prudemment,l'arme pointée dans sa direction. Je l'interpelle. On me répond,c'est un jeune homme. Il a l'air mal en point. Il me dit qu'il est blessé et s'évanouit. Je me précipite et l'ausculte. Il porte une trace de morsure profonde au cou. La plaie a cicatrisé. Il a les yeux injectés de sang,il est pris de convulsions. Il ne reste plus beaucoup de temps avant que cela n'arrive. Il est condamné. Je dois l'éliminer. Mais je ne peux me résoudre à tuer un innocent,désarmé,inconscient. Il le faut pourtant,pour moi d'abord et pour lui ensuite. C'est le meilleur service que je puisse lui rendre. Je jette un regard autour de moi et aperçoit une barre de fer. Je la prends,la soupèse,elle est lourde. Je range mon arme,lève la barre de fer au dessus de ma tète,je prends une grande inspiration et frappe. Son crâne éclate sous le choc. Sa cervelle éclabousse le mur à coté de lui. J'ai économisé une balle. Je me sens mal et me retourne pour vomir. Il ne devait pas avoir plus de 16 ans. Et je ne pourrais même pas lui offrir une sépulture décente. C'est affreux. Je continue mon chemin,sors de l'entrepôt et me dirige vers une petite rue. Là je tombe sur l'un d'eux. Il s'approche de moi,lentement,de sa démarche saccadée,le visage déformé,la bouche dégoulinante de sang,à ses pieds un cadavre. Je pointe mon arme,vise et lui tire une balle en pleine tète. Il s'écroule,mort. Je m'enfuis. Je continue ma route pendant des heures encore,faisant des détours énorme pour éviter tant que possible la confrontation. J'en ai tué trois autres en chemin. Il ne me reste plus qu'un chargeur et les cinq balles restantes dans celui-là. J'arrive bientôt à la sortie de la ville. Mon calvaire touche à sa fin. Je vais survivre. Je passe par la station-service pour rester à couvert. Alors que je suis près de l'entrée de la boutique,j'entends un bruit et l'un d'eux se jette sur moi,me fait tomber. Au dessus de moi il tente de me mordre,ses mâchoires s'agitent près de mon visage. Je réussis à le repousser d'un coup de pied. Je me relève précipitamment et lui tire dessus. Sous le coup de la décharge d'adrénaline je tire les cinq dernières balles du chargeur. Je le jette plus loin et introduis le chargeur neuf. Mon dernier. Je réalise alors qu'un vingtaine d'entre eux s'approchent. Je suis coincé,je ne peux plus fuir. Je les abats les uns après les autres. Mon chargeur est vide,je n'ai plus de munitions. Je repousse du pied ceux qui s'approchent de moi. Je suis mort,il n'y plus aucune échappatoire. Ils vont bientôt me déchiqueter. Je fouille dans la poche de ma veste et en sors une balle que j'avais mise de coté. Je l'introduis dans mon arme. Dire que j'étais si près de m'en sortir. Je fais feu....